SANTÉ MENTALE ET MALADIE MENTALE : LES FAUX AMIS
Il y a toujours autant de non-dits et de gêne autour de la maladie mentale. Cela nourrit la stigmatisation, la méconnaissance, la peur des différences. Les fausses idées ne cessent de circuler.
La santé mentale
La santé mentale est notre capacité à ressentir, penser et agir de manière à nous améliorer, à profiter de la vie et à relever des challenges. Il s’agit d’un sentiment positif de bien-être émotionnel qui respecte la culture, l’équité, la justice sociale, les interactions et son estime de soi.
la maladie mentale
les maladies mentales sont caractérisées par des altérations de la pensée, de l’humeur ou du comportement (ou une combinaison des trois) associées à un état de détresse et à un dysfonctionnement marqués. Les symptômes de la maladie mentale varient de légers à graves, selon le type de maladie mentale, la personne, la famille et le contexte socioéconomique.
Focus sur l'histoire de la santé mentale
En 1978, l’OMS définit la santé comme « un état complet de bien-être physique, mental et social », « qui ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité » un énoncé qui peut être compris comme une révolution utopiste difficile à atteindre. Et l’OMS va plus loin en disant : « c’est un droit fondamental de l’être humain ».
Ceci est vrai pour la France, mais encore plus pour les pays pauvres ou en situation de guerre ou de conflit, où l’on se rend compte que la santé est un droit premier et fondamental pour les populations. Cette définition implique « la participation de nombreux acteurs » et pas uniquement les médecins.
Nous sommes ici dans le concept de santé et non pas de maladie.
Et l’OMS ajoute « Les inégalités flagrantes dans la situation sanitaire des peuples, […] sont politiquement, socialement et économiquement inacceptables […] »
Cette définition de l’OMS,
loin des conceptions néolibérales de la santé, ne fait pas l’impasse sur les causalités et les déterminants sociaux de la santé et des maladies et les inégalités sociales.
« La promotion et la protection de la santé des peuples est la condition sine qua non d’un progrès économique et social soutenu en même temps qu’elles contribuent à une meilleure qualité de la vie et à la paix mondiale. »
Si on dit uniquement « individuellement » on oublie le « collectif » qui a été porté par cette déclaration. S’il n’y a pas une prise en charge à la fois individuelle et collective des soins de santé, il n’y a pas de santé.
Les données chiffrées de ce texte disent très clairement que l’accès aux soins, essentiel pour les maladies somatiques ou psychiatriques, se situe dans le cadre des soins de santé primaires.
C’est le premier niveau de contact non stigmatisant pour les individus.
Le principe qui a guidé la conférence d’Alma-Ata est que « tout être humain a le droit et le devoir de participer individuellement et collectivement à la planification et à la mise en œuvre des soins de santé qui lui sont destinés. »
La conférence insistera aussi sur l’importance des soins de santé primaires et la place prépondérante du médecin généraliste pour l’amélioration de la santé des populations dans le monde.
SOURCE : La santé mentale en France et dans le monde : « Des hommes, pas des murs » Jean-Luc Roelandt Anaïs Vaglio, Justine Magnier, Laurent Defromont Dans la revue Pratiques en santé mentale.
Focus sur certaines maladies mentales
Il s’agit d’une maladie mentale qui s’accompagne d’une perte de contact avec la réalité, de délires, de modifications de la pensée, du langage et du comportement. Les personnes sont souvent incapables de faire la distinction entre la réalité et leur propre perception des événements.
Ce trouble désigne une affectation qui comporte deux pôles d’émotion. Il s’agit de sautes d’humeur récurrentes, anormales, persistantes et incontrôlables. Le chaos émotif qui découle de cette maladie peut entraîner de graves conséquences du point de vue social.
La maladie va affecter la mémoire, la pensée, le jugement et l’état d’esprit. Elle a un impact sur la façon de se sentir, de penser, de dormir et d’agir. Contrairement à des dépressions passagères occasionnées par des chagrins de la vie, la personne ne sera pas capable de surmonter ce profond sentiment de tristesse.
ils sont caractérisés par des comportements alimentaires différents de ceux habituellement adoptés par les personnes vivant dans le même environnement. Ces troubles sont importants et durables et ont des répercussions psychologiques et physiques.
Il s’agit d’un trouble qui fait référence à un dysfonctionnement d’ordres psychologique et social. La personne a des comportements inadaptés et enracinés. Sa personnalité est anormale, soit dans l’équilibre de son jugement, de ses émotions et de ses comportements. Ses relations avec les autres sont souvent très instables.
Les différents troubles anxieux se distinguent par ce qui déclenche l’anxiété et l’intensité et la durée des symptômes. Les formes d’anxiétés les plus fréquentes sont les phobies, le trouble de panique, le trouble d’anxiété généralisée et le trouble obsessionnel compulsif (TOC).
Ce dernier est un trouble de la pensée et du comportement. Il commence lorsque l’anxiété et les incertitudes deviennent des obsessions. Contre sa volonté, la personne voit surgir à son esprit des pensées ou des images de façon répétitive. La personne est consciente de l’absurdité de ses pensées ou de son comportement.
MÉMENTO
Ne pas confondre santé mentale et maladie mentale.
Il y a différents types de maladies mentales et, d’un individu à l’autre, les symptômes vont varier en fonction de différents facteurs.
En tant que proche votre rôle est d’encourager à consulter des spécialistes du domaine médical.
La meilleure façon d’aider, c’est d’essayer de comprendre ce qu’il lui arrive et de l’accompagner en respectant tes capacités.
S’informer est la meilleure façon de lutter contre la stigmatisation.