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PRENEZ VOTRE ANXIÉTÉ PAR LA MAIN

De quoi parle-t-on lorsqu’on parle d’anxiété ?

L’anxiété est une émotion de malaise, qui se traduit par un état d’appréhension, de détresse plus ou moins intense, de nervosité : on a la gorge ou l’estomac noué, des difficultés à respirer, des palpitations, on transpire… alors que l’angoisse est une émotion ponctuelle et survient souvent sous forme de crise.

ANXIÉTÉ PAR LA MAIN

Les personnes qui souffrent de troubles de l’anxiété passent souvent des heures à imaginer le pire, puis à s’en vouloir lorsque tout compte fait rien de dramatique ne se passe. L’impression de s’être rongé les sangs pour rien vient entamer l’estime de soi de la personne et ajoute du mal-être à l’état d’anxiété.

Commençons un dialogue avec vos craintes :

1. Prenez acte lorsque votre anxiété vous accompagne

Impossible de faire de la méditation ? Au bout de 2 minutes la liste de vos soucis défile sous vos yeux. Il y a les soucis du jour, ceux de l’année et les boulets qui vous suivent depuis bien longtemps et tous n’ont qu’un seul objectif : vous empêcher de lâcher-prise. Et ils y arrivent parfaitement, tant et si bien que c’est fini pour vous, plus question de vous mettre en tailleur sur le tapis : ça n’est pas fait pour vous. 

Et bien OUI ! Pourquoi insister puisque votre esprit est encombré ? Alors prenez acte : votre anxiété vous accompagne et ce n’est pas le cas de tout le monde (c’est d’ailleurs pour cela que tout le monde ne peut vous comprendre). Il vous revient de décider si c’est une fatalité ou si vous souhaitez plus d’espace dans votre vie et donc vous libérez de cet état qui vous épuise et vous empêche d’évoluer.

2. Dialoguez avec votre anxiété

L’anxiété est là, vos mains moites vous le disent, des palpitations aussi et ça trotte dans votre tête. C’est le moment d’instaurer un dialogue avec votre anxiété. Demandez-lui “Et après ?” dans le sens “et après qu’est-ce qui se passerait ?” et continuez le dialogue. Votre anxiété est venue vous chercher et bien suivez-la jusqu’au bout, jusqu’à être en face de l’angoisse finale pour mieux la relativiser. 

L’objectif est de “dégonfler” la situation qui vous bloque et de noter si cette angoisse finale est souvent la même : la peur de la mort ? La peur d’être ridicule ? La peur d’être seul(e)…. Encore une fois, prenez acte.

Votre anxiété, nous l’avons vu, vous accompagne, mais elle vous parle également. Elle parle de vous. Cette expérience de dialogue est très efficace, n’hésitez pas à parler de ce test lorsqu’il a été fructueux à vos amis car ceux-ci pourront s’en servir également pour vous aider. En effet, il est important que votre entourage puisse utiliser avec vous le “Et après » en toute bienveillance.

3. Découper votre anxiété en petites angoisses

L’un des plus gros dossiers qu’on ne vous ait jamais confié vient d’arriver sur votre bureau. Enfin ça, c’était vendredi dernier et rien à faire vous êtes paralysé(e), impossible de commencer. L’enjeu est trop grand, la confiance qu’on vous donne vous déstabilise : et si vous ratiez tout ?
Plus vous remettez les choses à plus tard,
plus commencer vous semble impossible, plus l’anxiété prend de place : VOTRE PLACE.

En effet, il y a ce gros dossier à mener à terme, mais avant tout il y a prendre le dossier en main, l’ouvrir et le parcourir rapidement.

C’est une démarche simple mais cela peut être votre déclencheur “chasseur d’angoisses”. Ensuite fixez-vous votre deuxième objectif à court terme. Chaque montagne se gravit pas à pas, et sans le premier pas les autres ne peuvent s’enchaîner. Avec habitude vous pourrez contrôler votre anxiété en supprimant ce qui l’aggrave : la procrastination.

Attention toutefois : contrôler une émotion, ou la gérer ce n’est en aucun cas la libérer. Contrôler son anxiété c’est donc une solution provisoire en attendant que vous ayez le courage de vraiment règler le problème en profondeur, c’est là que j’interviens.

4. Admettez l’irrationalité de votre anxiété

VOTRE ANXIÉTÉ EN QUESTION

Regardez la peur. La peur est une réponse à une menace. Son effet protecteur fait d’elle un sentiment essentiel à notre vie – notre survie.

Toutes nos peurs viennent de la même source : celle de souffrir et de mourir. Mais alors que certaines menaces sont réelles — nous l’avons ressenti durant la pandémie — d’autres découlent de notre éducation, de notre société et de nos expériences.

Qu’en est-il de l’anxiété ? L’anxiété est irrationnelle, elle n’a pas de fondement dans la réalité des faits. En constatant que le pire ne s’est pas produit, vous atténuerez la peur que vous ressentez. Plus tôt vous admettrez que l’énergie que vous avez mise dans votre anxiété a été brûlée en vain, plus tôt vous briserez le cercle vicieux.

5. Reconnectez-vous à vos bons réflexes

Votre esprit se rebelle devant le mot « méditation », par contre il acceptera beaucoup plus aisément le mécanisme anti-stress le plus efficace connu : votre respiration.

Il s’agit de vous donner la possibilité de retrouver une humeur stable. Vous pouvez rester assis(e), mains sur le ventre, je vous conseille toutefois si possible de changer de lieu et de marcher simplement en regardant autour de vous avec intérêt pour les gens et les choses qui vous entourent. Souffler. Vos muscles vont se décontracter d’eux-mêmes, votre cerveau suivra.

Prenez votre anxiété par la main

Dans mes accompagnements j’ai à cœur de tenir compte de toutes les sensibilités pour vous faire avancer vers une meilleure vie au travail. Cela passe par la compréhension de votre fonctionnement face aux difficultés du quotidien : anxiété, dévalorisation, perte de confiance…

L’échelle d’anxiété évalue les sentiments d’appréhension, la tension, la nervosité et l’inquiétude que vous pouvez ressentir dans la vie en générale. Cet autotest permet d’évaluer votre niveau d’anxiété sur les dernières semaines écoulées.

En le repassant dans quelques mois, il sera probablement différent : moins bon si la vie vous a amené plus de soucis, ou meilleur s’il y en a eu moins et/ou si votre démarche de développement personnel porte ses fruits.

Vous allez prendre connaissance de 20 phrases courantes que tout à chacun peut utiliser pour se décrire.
Lisez chacun des énoncés et choisissez ceux qui conviennent le mieux à la façon dont vous vous sentez en général.
Il n’existe ni bonnes ni mauvaises réponses.

Donnez la réponse qui semble décrire le mieux ce que vous ressentez à cet instant sans y passer plus de temps que nécessaire.